Je me suis endormie dans une paix parfaite après une méditation. Cette nuit-là j'ai fait un rêve de tout beauté.
Je me suis trouvée debout au pied d'une immense croix. Pour moi c'était la croix universelle. À sa base se trouvait un grand livre ouvert. Une voix me dit que désormais je pouvais « lire » dans le livre de la vie si j'avais le courage et la persévérance d'apprendre le langage de la nature.
Je me suis retrouvée sur une pente raide entrain de marcher. Je montais toujours plus haut vers un but important mais j'avais oublié lequel. J'avais aussi l'impression d'être perdue. J'arrivai enfin dans un endroit où il y avait un énorme palais resplendissant d'un blanc pur. Aussitôt, je voulus aller vers les portes. Mais en chemin, je suis passée à côté d'une sorte de première cour à ciel ouvert dans laquelle se trouvait une multitude de gens en haillons, certains pleurant amèrement, d'autres calmes et silencieux. Certains avaient l'air de brûler dans des flammes invisibles et avaient grand soif. D'autres souffraient d'un froid glacial. L'air aux alentours était empli de leurs cris. Je leur demandai aussitôt qui ils étaient et qu'est-ce qu'ils faisaient ici. Pas de réponse. C'était comme si ils ne me voyaient pas. J’eus pitié de leur souffrance. Mais je ne pouvais rien faire pour eux. Je continuai mon chemin et je suis passée sur un pont. J'ai trouvé des centaines d'énormes marches qui montaient vers des portails. Je les ai gravies une par une. Enfin je fus devant ces grands portails d'or et j'ai frappé pour demander si je pouvais entrer. Au moment où les portes allaient s'ouvrir et où je pouvais franchir le seuil comme si cela allait de soi, un énorme être m'est apparu. Il était ceint d'une lumière et sa voix tonnait : « Halte ! Qui a laissé cet être entrer ici ? ». En se tournant vers moi il continua doucement et avec beaucoup d'amour : « Tu n'es pas prête pour entrer ici. Si tu entres maintenant, ton âme souffrira énormément. Tu brûleras. Retourne d'où tu viens. Ton temps n'est pas encore venu ». Alors je lui ai tourné le dos et j'ai commencé le long chemin du retour sans me perdre.
A 38 ans, j'ai pu de nouveau trouver des moments à méditer dans une ambiance calme. J'ai eu un moment sublimes qui étaient comme un cadeau. Un matin, autour du solstice d'été, je me suis réveillée, sûre que j'allais recevoir un message important. Je me suis assise sur le lit. Je n’eus pas à attendre longtemps.
L'image de la plante archétypale s'est présentée à ma vision intérieure. Tout le cycle de la croissance de la plante s'est offert à moi en une seule fraction de temps. Toutes les phases de la plante, de la graine jusqu'à la floraison et enfin la mort se sont déroulées en un seul instant, sans temps linéaire, mais chaque phase était bien distincte. La conscience de la séquence linéaire a été remplacé par une expérience d'un simultanéité complet et cohérent. L'image éphémère s'est dissoute et à la place j'ai « entendu » ces mots qui retentissaient en moi: « Learn from the plant. It sais to you : The healing of the past and the hope of the future creates the wholeness of the present ». (Apprends de la plante. Elle te dit: la guérison du passé et l'espoir de l'avenir créent le présent harmonieux)